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Le Monde merveilleux du caca La culture c'est aussi des oeuvres inavouées...

Je serai ta mayonnaise

Nux

Hai-Furi peut déplaire par son côté fan-service ultra poussé, par son rythme assez mou et sa fin quelque peu décevante, pourtant, il reste plutôt agréable et on ne s'ennuie que peu. Analyse du phénomène. Production IMS officie depuis 2014 dans l'animé, on a eu Hundred, quelques OAV de Date A Live. Hai-Furi ou High School Fleet est un slice of life, un tranche de vie à bord d'un destroyer. Un petit topo sur l'histoire, là tout de suite.

La guerre entre les Russes et les Japonais fait rage, et plus le temps passe, moins les Japonais ont de terres, les villes se transformant alors en Venise nipponnes, parsemées de rivières, de petits îlots et de patrouilles motorisées sur eau, les Blue Mermaids, les Ambulances des Mers si vous voulez. Des écoles de marine fleurissent un peu partout, et c'est donc logiquement que Mike ou Akeno en rejoint une avec son amie Moka.

Cette série s'est hissé aisément dans le top 2016 de Akiba Souken, c'est dire...

Impossible de disserter de combats de lolis sans évoquer Girls und Panzer. Sans chichis, dans Hai-Furi le cadre est beaucoup plus réaliste, ne se contentons pas d'un "y-a-un-nouvel-art-martial-avec-des-tanks-et-y-a-aussi-des-chansons-et-puis-des-boobs-alors-laisse-ton-cerveau-au-vestiaire." Ici, on a une histoire, des vraies connaissances maritimes telles que les Mille marins, les Noeuds, tout ça. Aussi, ça passe mieux.

Des personnages, sans non plus partir dans le cliché, on a des filles timides, d'autres excentriques, mais clairement, ma préférée c'est la petite infirmière de 12 ans, surdouée du métier qui dénouera le schmilblick. Après, le plus gênant, c'est cette sorte d'habitude de mettre des scènes de bain, de maillots n'importe où, moi j'aime ça, dans Kämpfer c'était sympa, mais là... Vraiment les protagonistes passent leurs vies à montrer leurs attributs, encore heureux on a pas de panties zoom... Comme dans un certain Sora no Woto on a que des femmes, les hommes dirigent ou sont dans des sous-marins, aussi ça devient vite prétexte à dénudation.

Dès les premiers épisodes on a une certaine originalité qui transparaît, c'est pas juste du "toi-ennemi-moi-tirer" on a des notions plus techniques, comme la conscience ou l'amour de l'autre qui entrent en jeu. Bien rendu, par exemple, suite à un mystérieux virus, une alliée de longue date de Mike se rebelle et devient incontrôlable, l'introspection n'en est que plus agréable. Après on peut commencer à tabasser des poutres, c'était clairement pas la plus qualifiée pour être capitaine, elle manque clairement de sang-froid, enfin, après on a vachement pire, la chef artilleuse qui est ultra timide, la navigatrice qui nous révèle qu'elle passe son temps à fuir, c'est un tantinet gênant. Après, je trouve dans mon moi intérieur que ça donne une âme aux persos, mais c'est mon humble avis.

L'opening est MYTHIQUE, il dynamise les combats, on l'aura au final et ça m'a arraché un frisson, il envoie du peps et on en redemande. C'est sûr que parfois ça fait contraste avec certains épisodes, au pif, celui où l'équipage manque de papier toilette et part se ravitailler. C'est sûr, j'avais signé pour en voyant le tant haï "tranche de vie" sur sa fiche. Mais ça alterne assez joliment avec les combats, là encore j'en profite pour cracher sur GuP, on sent vraiment que les navires risquent leurs blindages et les persos leur vie, c'est pas juste des munitions d'entraînement, surtout au combat final, où le Musashi botte des culs! Bon, après je trouve que la navigatrice gâche tout à répéter les ordres du capitaine avec ses larmes de lâcheté, j'ai eu maintes fois des envies de l'envoyer ad patres...

On s'attendrait à tout à fait autre chose du scénario, un virus apparaît et commence à infecter les navires, rendant berserk les malades, on a l'exemple de la timide qui se met à mitrailler un navire sans raison, comme ça pour le lol. On sniffe à des lieux à la ronde la réflexion de la chose, et je dis pas ça parce que j'ai pas lâché l'animé!

Après, je suis un peu grognon. Un peu beaucoup même. Déjà parce qu'on nous vend une guerre entre Russes et Japonais, et qu'on verra pas un seul russe, rien. Que nenni. Et ça ça m'a embêté. Beaucoup. Je m'attendais à une bataille d'anthologie à la fin avec des destroyers, des croiseurs partout, ben non. On a eu du 5v1, et un bateau qui coule. Waw. Bon, c'est sûr c'est pas bâclé, ça va avec le reste. mais merde quoi! J'étais en droit d'attendre autre chose... Attends, les scénaristes ont cogité brillamment pour les cartes holographiques, la géographie, les directions, mais ils sont pas foutus de créer une fin épique? Je suis pas si naïf, ça sent la suite, et je devrais patienter, encore...

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