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Le Monde merveilleux du caca La culture c'est aussi des oeuvres inavouées...

Vertige ! ( Et spoils à gogo !)

Orchid

 

Il y a parfois des rencontres dans la vie qui favorisent de multiples aspects de votre personnalité qui jadis étaient bien souvent cachés dans l'ombre et complètement inexploités. 


Non pas que je veuille paraître niaise face à la toile universelle, ni que je veuille vous donner à tous l'envie de vomir des arc-en-ciels sur un sol en guimauve mais il faut bien avouer que depuis que je partage le plus claire de mon temps avec Mr.Blonde, et ce depuis bien avant que les affinités aient évoluées, ma fenêtre avec vue sur le monde à fait un grand écart pour m'apporter plus de lumière. 


Et c'est après cette phrase digne d'un exploit Proustien que Nux va me bannir du blog à tout jamais. 


C'est donc depuis deux petites années que mon engouement pour le cinéma à prit un tournant assez sérieux, grâce aux longues discussions interminables et aux visionnages incalculables mais pas moins intéressants de plusieurs films de genre évoqués par Mr.Blond.

 
Cependant, à une époque où je ne soupçonnais pas encore l'existence de cet énergumène bien aimé, pendant mes heures perdues ( d'ailleurs si quelqu'un les a retrouvées, qu'on me fasse signe ! Mais vous avez aussi le droit de me faire signe de me taire après une blague pareille, je ne vous en voudrais pas ), il est arrivé que je sois tombée par pur hasard sur certains films de genre, qui, je le pensais hélas au plus profond de moi même, ne correspondait pas tant à mes critères habituels. Tel que les films que l'on dit d'angoisse et/ou d'horreur. ( et fantastique mais là ne sera pas le propos )  


C'est donc lors d'un bel après midi printanier ensoleillé  ( en vrai je n'ai aucune idée de quand c'était mais c'est moi qui écrit alors je dis qu'est ce que je veux ! ) lors d'une énième discussion cinématographique avec mon compagnon de vie commune comme j'aime à le nommer ici, que ma mémoire à soudain fait resurgir le souvenir d'un film. 


Oui, ce film c'est Vertige, vous l'avez deviné parce que vous savez lire, sinon vous ne serez pas ici à me regarder étaler mes propos à l'infini !

 

Ce film donc, que j'ai vu et revu lorsque j'étais une pré-adulte lycéenne non boutonneuse m'avait effectivement beaucoup marqué. C'est pourquoi il a fallu que je le revois après toutes ces années pour me remémorer plus en détails les qualités et en discerner peut être des défauts que je n'aurais pu souligner à l'époque ou le cinéma n'était pas encore l'une de mes nombreuses passions.


Il est claire que beaucoup sous-estiment ( et sans doute parfois à raison je veux bien l'admettre )  le cinéma de genre français, mais après le succès fulgurant du premier film de Julia Ducournau en ce début d'année 2017, ( Grave ) je pense et j'espère que l'impact sera assez fort dans l'esprit de chacun pour accepter que les français ne sont pas toujours bons à ne pondre que des comédies pathétiquement insupportables à la Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu. 

 

Abel Ferry, réalisateur presque méconnue du dit Vertige, (dont la production de film ne va jusqu'à présent pas au delà de deux) a eu pour projet d'allier ses deux passions qui ne sont autre que le cinéma et la montagne. L'histoire que relate Vertige est assez simple : un groupe d'amis se réunis pour aller ensemble jouer aux grands aventuriers en montagne ! Certains y sont habitués d'autres non.

 


L'escalade est donc la principale activité de la première partie du film de nos protagonistes. La deuxième partie va prendre un tout autre tournant lorsque les personnages découvrirons que l’ascension choisie par le leader du groupe est une voie dangereuse et donc déconseillée d'accès. Il se trouve en effet que le parcourt emprunté à été piégé par un hypothétique braconnier. Piège à loup, troues profonds submergés de pieux, pond qui craque et autres atrocités du genre sont présent tout au long de ce survival dont le spectateur est tenu en haleine du début jusqu'à la fin autant que les personnages se font torturer et meurent dans d'atroces souffrances les uns après les autres.

 

Jusqu'ici l'histoire tient debout tant le pitch est d'une simplicité extrême. Extrême c'est aussi l'adjectif que l'on peut très largement attribué au tournage que les comédiens ont vécu puisque la particularité de ce long métrage se veut réaliste autant depuis le regard du spectateur qu'à la conception même du film. C'est à dire que le nombre d'effet spéciaux se comptent sur les doigts d'une seule mains et ne sont pas les plus extravagants. En effet les comédiens ont tous été sans exception amenés, pour de vrai, à s'attacher à des harnais afin de se suspendre dans le vide et / ou feindre ( avec assez de talent avouons le ) quelques chutes mortelles, ou non, qui peuvent faire frissonner les plus sensibles au vertige d'entre nous. ( Soit dit en passant, un titre bateau mais honnête ! ). Aussi le tournage étant prévu en été à trouvé quelques difficultés et s'est vu obligé de se reporter en octobre. C'est donc en tee shirt / bermuda que nos comédiens ont du jouer dans le froid et dans le vide.  Qui a dit que la vie d'acteur était toujours un long fleuve tranquille ? 

 

Néanmoins plus on accompagnes les personnages dans leurs séjour sportif transformé en une chasse à l'homme cauchemardesque, plus nous nous approchons vers une fin quelque peu douteuse lors de l'apparition de nouveaux éléments à vocation de twist final. 
En effet alors que tout ce petit monde tente de survire vainement et dont certains ont le talent d'essayer de sauver leur peau tout en se chamaillant pour une gonzesse, ce qui tourmente le groupe depuis le début montre enfin son visage alors que deux personnages ont déjà quitté à tout jamais l'écran. 


Et quel visage ! Le causeur de trouble a une allure de psychopathe absolument dégénéré qui n'a pour but que de boire le sang des Hommes. Il a pour particularité de ne pouvoir user de la parole à cause d'une blessure à la gorge qui ne l'empêche pas pour autant d'émettre de terribles hurlements tel un animal sauvage féroce et enragé. 

 

Anton

 

C'est là où vous serez certainement tenté de me répondre que tout ça n'a rien de douteux bien au contraire, l'histoire d'un groupe d'amis pris au piège et poursuivis par un grand méchant loup qui est là pour tout massacrer sur son passage est très courant et se veut efficace pour les adeptes, lorsque c'est bien fait. 

 

MAIS, là ou Abel Ferry avait presque fait un sans fautes dans la réalisation avec une atmosphère pensante, angoissante et sensible à la panique qui adopte un ton particulièrement juste, avec un paysage montagneux sublime à en couper le souffle et un choix de casting d'acteurs pas très connus mais se débrouillant plutôt bien, vouloir amener un aspect plus poussé et psychologique au scénario concernant le tueur, Anton ( dont Justin Blanckaert joue à merveille ! Ne lésinons pas sur les jolis qualificatifs quand ils sont mérités !) n'a pas été son fort !

 
Des flash-back mal foutus aux répugnants filtres bleu où l'on nous montre un enfant sur un lit d’hôpital avec Chloé ( la dernière à mourir ) à ses chevets qui pleure à chaudes larmes, ont accompagnés une toute petite partie du film avec un taux de compréhension zéro chez le spectateur. Tout ça pour qu'à la toute fin lors de la baston matinale entre Chloé et Anthon ( baston pourtant satisfaisante au visionnage ) celle ci l'appelle par son prénom qu'elle avait antérieurement lu dans le lieu ou celui ci l'avait séquestré quelques heures auparavant.  
C'est au moment ou elle lui crie son nom , Anton, que le Twist est sensé se révéler. Manque de bol, on voit bien que cela provoque quelque chose chez le meurtrier. Mais quoi et pourquoi?  Tel est la question dont la réponse nous sera sans doute jamais communiquée ( Sauf si vous visionnez les bonus du blu ray ). On voit simplement qu'ils arrêtent de se battre et se regardent tous les deux pendant un petit temps avec ce regard plein d'émotion qu'on est sensé comprendre quand un twist a bien été exécuté.

 

Résultat, grâce au joli petit mot magique et ce laps de temps calme, elle réussit à l'égorger le regarde et par la pitié que l'on lit dans son regard lâche le couteau et s'en va esseulée et bouleversée, sur son mousqueton qui la glisse sur une corde au dessus du vide. ( Plan sympathique ! )

Et grâce aussi à la magie du cinéma qu'on explique parfois pas toujours, Anton se relève une dernière fois le temps de couper la corde sur la quelle elle se glisse. 

 

Cette fin aurait pu être une excellente fin si notre cher Abel avait intégré plus d'explications à ce mystère qu'est le personnage d'Anton ou s'il avait simplement laissé tomber le twist et à cela préférer le choix d'un méchant dont les motivations restent à 100% inexpliquées.

 

Vertige reste tout de même selon moi un très bon film que j'ai pu voir plusieurs fois en passant à chaque fois de très beaux moments. On ne s'ennuie pas une seule seconde tant le film est d'une qualité bien agréable. D'autant qu'il est français et pour quelqu'un comme moi qui affectionne tout particulièrement le cinéma français cela me réchauffe toujours un peu le cœur d'en visionner des réussit ! 

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