Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Monde merveilleux du caca La culture c'est aussi des oeuvres inavouées...

Pour une Corse libre, hic et nunc!

Nux

Ce jeu n'aurait jamais du voir le jour, tout simplement, mais il est là, à me procurer du plaisir et ça c'est étrange car je suis loin d'être patriotique... Toujours sur GBA, je fouinais dans ma ludothèque pour tomber sur l'Aigle de Guerre et ce titre en français m'interpellait, m'asticotait les synapses. D'autant plus qu'après examen de la chose, L'Aigle de Guerre est développé par Intelligent Systems, ayant produit notamment les Fire Emblem, les Advance Wars sur GBA mais également sur d'autres consoles avec un excellent palmarès, Duck Hunt, Kid Icarus, bref que du lourd, l'ami Gunpei a bien fait son taff, le Seigneur le bénisse!

Le menu est assez complet, on a un mode multi, un mode campagne, des mini-jeux, funs cinq minutes mais l'idée est là et on ne peut que crier que des Vivat vers le pays de Kenzaburo Oé. On a donc un RTS, Real Time Strategy pour les non-éduqués, parfaitement un RTS sur GBA, on avait eu, un peu plus tard, un Age of Empire sur DS, que je trouve puant mais là n'est pas la question. Notre rectangle violet préféré est mis à rude épreuve, il s'en sort pourtant avec vaillance, nous le verrons, j'aime bien mettre du futur comme ça, j'ai l'impression d'être Laurent Delahousse présentant ses infos c'est top!

Le scénario est magique, il n'y en a qu'un, bien entendu, il est top, comme la météo Gulli avec Toobo. Napoléon Ier, le seul, l'unique, le Corse, a des problèmes pour instaurer son Empire après la Révolution Française puisque ces saletés de Vendéens, brioche forever, se rebellent. Il trousse sa femme Joséphine rapidement, réunit ses généraux et part combattre la menace. Mais l'histoire ne s'arrête pas là! Non car Tussaud, une aristo, encore une, je serai jamais peinard, lève une armée et acquiert un puissant artéfact, la Pierre de Rosette, dont elle se sert pour assouvir ses besoins personnels. Elle sera aidée de Jeanne d'Arc, de Nostradamus, d'Alexandre le Grand et de créatures infernales, en n'oubliant pas bien entendu le colossal Amiral Nelson. Tout les plus grands guerriers, sauf Nostradamus, ça c'était aussi pertinent que faire une adaptation en Disney d'un clip de Jul, sont réunis pour vous mettre des bâtons dans les roues.

Napoléon est un délice à manier, il va plutôt lentement, certes, mais le tutoriel qui vous bourrine la Marseillaise en fond sonore est très clair. Il faut se positionner sur chaque unité et donner ses ordres: déplacement, attaque. J'aurais aimé un ordre "protéger" mais n'en demandons pas trop. Les unités vont plus ou moins vite, répondent bien, c'est fluide, ok! Pourtant une perturbation météo arrive par l'Ouest et survole la Picardie quand tout d'un coup Napoléon, en donnant un ordre à une unité, se prend le coup de mousquet qui était destiné à cette même unité. Grumble, comme dirait l'autre. En plus, la Hit Box de Napoléon est plus grande, en général que celle de l'unité, aussi, ses morts sont toujours lamentables... Du genre LE Napoléon zigouillé par un pauvre péquenot de seconde classe qui n'a qu'une seule envie c'est de retourner dans sa Vendée natale. Je vais vous dire un secret, même ce gros défaut n'arrive pas à contrebalancer le jeu, le gameplay est frais comme un gardon, presque comme un camion. On a une base à protéger, une base ennemie à envahir, avec des villes neutres, chaque capture rapporte du fric, servant à recruter des unités. Le principe rappelle Herzog Zwei, je ne peux que plussoyer étant donné que la réalisation est acceptable et la prise en main immédiate.

J'ai passé une bonne semaine sur ce jeu mine de rien, sa durée de vie est proprement dingue pour un jeu de ce calibre, issu d'une licence non demandée massivement, contrairement aux Power Rangers, Ultraman, Pokemon, Mario et j'en passe...On a pas moins de 30 missions en mode campagne, à difficulté variable, allant du pétage de burnes à la promenade en Egypte. Mention spéciale à la protection de Champollion, ce connard passe son temps à se barrer tout seul devant les canons ennemis. Des beaux combats en perspective donc! Les boss sont coriaces, leurs patterns ardus à souhait, mais soyons francs, la stratégie manque un peu, c'est plus de la gestion de troupes, et on utilisera toujours les mêmes troupes, quelque soient les situations... Dommage! Augereau, avec ses stats abusées, accompagné de trois canons lourds, fera l'affaire, très souvent. Sinon, envoyez des golems.

Pour le petit plus sympathique, citons la gestion RPG des généraux et la distribution d'expérience qui se verra aggrémentée de grand "Merci!" des généraux privilégiés et de "Hou!" des autres. Entre ça et les phrases au pif faisant votre éloge c'est truculent! Je vous jure, j'arrive pas à réprimer un sourire, à chaque fois, notre cohésion d'armée est réelle, on la sent sous chaque touche. Autant j'ai du mal avec Napoléon, humainement, je peux pas le sniffer, mais là on le voit autrement, il aime ses officiers, surtout Rosset, la seule femme, qui a un potentiel bisou important. Les cinématiques sont belles, épiques, comme une jolie affiche de heroic fantasy puant la sueur et le cuir, les décors sont somptueux, sorti la même année que Pokemon Rubis, le jeu ne fait pas du tout honte à la Game Boy Advance, même s'il est vrai que les ondulations de la mer auraient pu être mieux. Mention adoration/câlin au terrain des Jardins Suspendus de Babylone.

Point noir. Fourmi morte sur une vitre, la musique est insipide, on ne la retiendra pas, sauf cette foutue Marseillaise qui veut pas s'arrêter, comme dans les réunions de gros politiciens après les attentats de Paris, en plus ils chantent faux. Ah, si Freddy Mercury était ministre de la Justice...

Que retiendra-t-on de ce jeu en somme? Ses cinématiques, surtout celle de fin, avec Napoléoche qui galope (sur son cheval, seul ça ferait bizarre) devant une forêt de bambous avec la Marseillaise en ralenti, toujours, et des noms en japonais s'affichant. La cinématique la plus étrange de GBA, sans nul doute. Le meurtre de Marie Antoinette, aussi inoubliable, mais surtout, cette citation, digne d'un des plus grands Booba.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires